je suis entré
dans ma nuit blanche
comme un linge
froissé
par les derniers
événements
soubresauts d’une fin
de quelque chose,
je suis sorti
par derrière
l’issue de secours
ouvre sur autre chose
une plage
horaire
indéfinie
sans dattiers
où seul le marchand de sable
feint de ne pas y croire
et s’écoule ailleurs,
je suis entré là
où il y avait de la lumière
à me retrouver
dans de beaux draps
d’un lit défait
à peine reconnaissable
le début de quelque chose
sang d’août
me ronge de l’intérieur,
je suis entré
dans le premier train
voyageur en fuite
de seconde classe
figé
dans son rêve
d’une chose connue
aller nulle part
le seul chemin
balisé,
je suis sorti
par l’escalier
colimaçon
menant aux étages
inférieurs
en contre sens
à monter les os
endoloris
au niveau de la mer
des embruns
de courte durée
me reviennent
en mémoire
pêle-mêle dévidé,
je suis entré
par une porte dérobée
dans la dernière heure
avant le réveil
qui sonne
tenter le tout
pour le tout
éteindre la lumière
à la lance incendie
revisiter l’âme
de fond en comble
pour apaiser
le corps,
mbur - brocauteur 08/24
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