tenir à la vie devant soi
ou aux derniers jours qui restent
se demander ce qu’on en fera
un reste pour la soif
une poire belle hélène
un schnaps pour lier les langues
prier en se serrant les coudes
d’une solidarité perdue
où chacun a beau compter
sur les dix doigts de ses mains
il ne sait plus comment s’appuyer
sur l’autre pour faire front et corps
face aux adversités du monde
celui-là même parti en cacahuète
où plus rien n’aigre doux
ou alors en rond sur soi-même
comme un caillou dans la mare
autant dire que rien n’avance
se poser là et rester las
à la ligne sans rien comprendre
du pêcheur du dimanche
la langue n’a pas fini de nous
faire tourner bourrique
mbur ~ brocauteur 11/23
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