défaire le monde
en mode mineur de fond
ou major de promotion
sans lampe frontale ni gloire
balade imaginaire des tartuffes
malgré lui
défaire le monde
pas à pas avancer à tâtons
écouter les bruissements
des restes de vie
décrypter les points-virgules
des faux points cardinaux
à la recherche de l’octave de nous-mêmes
défaire le monde
dans un lâcher prise
électrique
frissons d’amants retrouvés
dans le bocal de leurs rêves
à ralentir la cadence
quand il se passe un truc
défaire le monde
oublier son accélération
inviter l’indicible
émoi émoi émoi
des pas de côté
délivre les grimoires
défaire et refaire le monde
au milieu des décors feutrés
du lit au fond des bois
des peaux conformes
copiées collées
des corps à conjuguer
dealer le monde en perdition
le fourguer ailleurs
là où personne ne l’attend
entre les lignes de ta main
à la marge parfois
glisser sur toi
épouser les angles
qu’on croyait morts
ou juste perdus de vie
absents des lumières en fait
des ombres de soie en couleur
habillent des silences en cœur
sous les paupières closes
les cueillir à l’entrée du jouir
mbur ~ brocauteur 11/23
Merci de ces mots laissés !
Merci pour ces mots... qui agitent, résonnent, retournent, ouvrent.... Dealons ce monde :-)