le bancal chasse le banal
écrire chemin faisant
à la ligne
ouvrez les guillemets
au détour de la réalité
il n’en reste plus
grand-chose
qu’en pensez-vous
de là où vous êtes
de là où nous serons
l’essence sous terre
où se tenir au crayon
alpague le destin
et dessine des étoiles
souriez vous êtes filmés
de là où il vous observe
de là où elle se confine
fermez les guillemets
tenter de s’ouvrir la veine
inspiratrice
de lendemains inassouvis
qui chantent
le trait se cerne
confusion de sons
décousus
tombés par hasard
en désuétude
ferrer les cigales
et reconnaître
le brame du cerf
dans un silence
en diagonale
à strier la nuit venue
d’une balafre
contusion de mots
pêchés
avant que je ne m’endorme
les poings fermés
rattrapé au clair de lune
par la patrouille
du bailleur de contes
invitation déposée
à la ligne
ouvrez les guillemets
oubliez de vous prendre
au sérieux
à chacun son amande
au creux de la main
noyau de son imagination
fertile
fermez les guillemets
quand le monde part
à rebrousse poils
quand on tire le tapis
sous ses pieds
le salut
à chaque jour
passe par la folie douce
des hiatus de vie
entrés en résistance,
mbur - brocauteur 05/24
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