partir d’une page blanche et retrouver petit à petit
les cailloux semés en nombre identique
d’un manifeste empenné de plumes de colibri
en autant de flambeaux d’espoir ;
comment nous allons sauver le monde
par un manifeste aux mots empruntés
parcourus en une seule enjambée
traces d’un chemin trempé dans l’espérance ;
collectif mantra pour mettre à terre
le joug de nos démesures
à force de piller brûler détruire
nous sommes le maillon faible
de ce monde
des habitants moribonds
attendant les Avengers ;
l’homme bande l’arc de son sexe fort
dictateur truand ou assassin
prédateur insatiable
des forêts parties en fumée
des eaux souillées
des océans devenues poubelles ;
il a oublié les appels à l’aide
des vers de terre
le ciel larmoie foudroie
preuve qu’il n’est pas à sa place
le miroir s’est inversé
la terre devient un enfer ;
un cri sur les toits
les fera peut-être se lever
libérer tous les otages
les esclaves de l’ogre
même le puma hurle à la mort
Ça va ça va ça va soutient l’homme ;
NON
N O N
NON
non ça ne va pas
des pensées obscures
ne s’arrêtent plus
l’abeille s’étrangle
le lièvre s’abîme
les quatre fers en l’air
l’argent mène le monde
dans l’enfer des lobbies
anatomie d’une collapsologie
pas de cache-cache avec les sentiments
ni vaillance ni innocence
pas de poésie en faisant des rimes
les amants leurs sœurs veulent vibrer
aimer jouir secouer l’air
ne plus souffrir du néant vaste et noir ;
il est temps de sauver le monde
écouter les murmures de ses secrets
que les forêts confessent aux enfants
plonger en soi dans un souffle
au nez et à sa barbe nous indigner avec lui
dans sa colère fâchée
c’est l’heure du grand ménage ;
inventer mille et une façons
de sauver le quotidien
des oubliés
des petits des malheureuses
des pauvres des malades
de celles et ceux
qui plantent les arbres
et de l’espoir en cascade ;
le soleil dans le vent et la nuit
danse sa vie au rythme de Saturne
le papillon goûte chaque conversation
ses ailes glissent dans un frôlement étrange
d’une caresse sur nos joues
déblayant les velléités de pouvoir ;
d’une musique à vie-tête
de l’amour en pluie fine
en chaque regard
nos mots ne s’arrêtent pas
à la frontière de nos imaginations
le monde fredonne de beauté et d’optimisme
racontons nos jardins ;
en se mouchant dans les nuages
tenter d’imiter le ciel qui poudroie
chanter nos mots multicolores
et sentir la terre nourricière sous nos pieds
écouter chaque souffle chaque battement de cœur ;
s’émerveiller d’un rayon de soleil en soi
y trouver l’humanité liée de ses perles de rosée
regarder l’autre comme si c’était la première fois
sécher ses larmes devenues gouttes de pluie
féconder l’azur de l’être
le monde est entre nos mains ;
librement inspiré des textes de Maryse, Danielle, Clotilde, Christian, Bénédicte, Monique, Catherine, Sophie et Valérie, version collage mbur – brocauteur 03/24
Martin Luther King
Si l'on m'apprenait que la fin du monde est pour demain, je planterais quand même un pommier.
Ébourispoustoufflant !
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